lundi 21 janvier 2008

Connaître le Cabinda

Cabinda est géographiquement limité par la République du Congo-Brazzaville et la RDC avec un débouché sur l'Atlantique.
Le territoire est séparé de l'Angola par la RDC, n'ayant de ce fait aucune frontière commune avec l'Angola.
Superficie : 7.290 Km² ;
Population : 300.000 habitants dont plus de la moitié, de culture francophone, vit en exil dans les pays voisins (Congo-Brazzaville, R.D. Congo, Gabon, etc.) ou ailleurs dans le monde.
Il importe de préciser que le mot « Cabinda » sert à la fois à désigner le territoire, sa Capitale (Tchiowa) et sa population.
Indûment qualifié d’enclave, le Territoire de Cabinda est géographiquement délimité par la République du Congo, la République Démocratique du Congo et l’Océan Atlantique. C’est la seule parmi les 18 provinces de l’Angola à ne pas avoir d’attache physique avec le reste du pays.
Historiquement, le Territoire de Cabinda a été constitué à partir des territoires ayant jadis appartenu aux royaumes de Loango, Kacongo et Ngoio démembrés lors de la Conférence de Berlin (1879-1885) par la Belgique, la France et le Portugal et dont les limites furent mis en évidence par des historiens comme l'Abbé Proyart et D’Anville.
La souveraineté du Portugal sur Cabinda (Kabinda ou Congo-Portugais) a été reconnue à Berlin sur la base de trois traités de protectorat :
* 1883 : Chinfuma (dans le royaume de Kacongo) ;
* 1884 : Chicamba (dans le royaume de Loango) ;
* 1885 : Simulambuco (dans le royaume de Ngoio ou Angoy).
Jusqu’en 1974 ces trois traités, notamment celui de Simulambuco, faisaient partie intégrante de l’ordre juridique portugais conformément à l’article 4 de la Constitution Politique Portugaise de 1933 prorogé par la loi n° 3/74 du 14 mai 1974 édictée par les autorités issues du Mouvement des Forces Armées Portugaises (MFA) à l’origine de la chute du régime de l’Estado Novo (Etat Nouveau) institué par Salazar.
Les données juridiques sous-tendant les revendications du peuple de Cabinda pour son droit inaliénable et imprescriptible à l'autodétermination reposent sur un ensemble d'éléments, notamment :
  • les Chartes constitutionnelles de la Monarchie Portugaise ;

  • les traités de protectorat de Chicamba (1883), Chinfuma (1884) et,
    Simulambuco (1885), validés par les travaux de la Conférence de Berlin ;

  • l’Acte Général de la Conférence de Berlin reconnaissant le régime de protectorat ;

  • le Tableau du partage territorial de la Conférence de Berlin (1884-1885) et les différentes cartes anciennes de l’Afrique indiquant la délimitation des possessions des puissances occidentales ;

  • les Constitutions Politiques de la République Portugaise de 1911 et 1933 révisée en 1955 et dont l'article 1.2 prorogé par la loi n° 3/74 du 14 mai 1974 dispose : « (…) Le territoire du Portugal est celui qui lui appartient actuellement et comprend : … « En Afrique Occidentale : L’archipel du Cap Vert, la Guinée, Sao Tomé et Principe et ses dépendances, S. Jean Baptiste d’Ajuda (Ouidah ou Adjuda), Cabinda et l’Angola (…) » ;

  • les Actes Coloniaux de 1911, 1933 (Decret-Loi Nº 22:465) et 1935 ;
    les résolutions des Nations Unies relatives aux territoires sous administration portugaise dont la 1542 (XV) du 15 décembre 1960 atribuant à ceux-ci le statut de territoires non autonomes régi par le Chapitre XI de la Charte ;

  • les cartes de la classification des territoires coloniaux dressées tant par l’ONU (1960) que par l’OUA (1964) ;

  • les Chapitres B-8 et C-4 du Programme du Mouvement des Forces Armées Portugaises (MFA) partie intégrante de la loi n° 3/74 adoptés en Avril 1974 sitôt après la Révolution des Oeillets.

Diaporama sur les villes de Landana et Tchiowa au Cabinda

Cliquez ici) = Diaporama
Diaporama 2
Diaporama 3 (Echo de la propagande MPLA)


CENTRES HISTORIQUES ET TOURISTIQUES DU TERRITOIRE

  • Cordilheira do Muabi (Serra do Muabi)

  • Foz do rio Lucola

  • Foz do rio Chiloango

  • Floresta do Maiombe

  • Município de Mbuco-Muadi

  • Lagoas de Bumelambuto e Tchiuksi

  • Lago Nkukulu

  • Planície do Yema

  • Praias 1º de Maio, Cabassango, Futila, Malembo e Mandarin.

  • Antiga Prisão (Actualmente Edificio da Escola Técnica de Saúde)

  • Antiga Escola Primária Nº 1 Augusto Ngangula em Adobos

  • Biblioteca Municipal (em Pedra)

  • Cemitério Mbuco-Mbuadi (Cemitério dos Reis de Cabinda)

  • Delegação Provincial do MINCULT (Edificio em Pedra Grossa)

  • Escola Sagrada Esperança em Estilo Holandês

  • Edificio do Grande Hotel

  • Edificio do Antigo Bar Avenida

  • Igreja da Missão do lucula Zenze

  • Igreja da Misão de Stº António

  • Igreja de S.Tiago Maior

  • Igreja Nª Srª Rainha do Mundo

  • Local da Assinatura do tratado do Simulambuco

  • Local de Embarcação de Escravos

  • Museu Regional (Edificio em Pedra Grossa)

  • Palácio do Povo (qitio do antigo palacio do governador colonial)

  • Ruinas da Antiga Fortaleza de Cabinda

  • Túmulos dos Nobres de Cabinda

  • Túmulos do Duque de Chiázi

  • Túmulo de Macongo

  • Vestígios Arqueológicos do Ngóio

RESSOURCES NATURELLES DU TERRITOIRE
Phosphates
Bassin du fleuve chiloango notamment à Mongo-Tando
Potasses
Bassin du fleuve chiloango
Or
dans le Mayombe, le long de la rivière Luali – 90% de l’or produit en Angola
Cobalt
Manganèse
Uranium
Diamant
Quartz

LA DONNE PETROLIERE
Exploitation pétrolière (Vidéo 1)
(Vidéo 2)
Malongo : the America's new frontiers (vidéo 3)
Tombua Landana loadout (video 4)
l’Angola satisfait à près de 15% aux besoins énergétiques journaliers des Etats-Unis d’Amérique ;

Certains observateurs affirment que, en 2000 (et ça continue), 12 % de l'essence mise dans les véhicules français et environ 1/3 du kérosène utilisé dans les aéroports français provenaient du Cabinda ;
Le pétrole angolais (1.400.000 B/J en 2006) est extrait pour près de 70 % du Cabinda ;
Avec des réserves de plus de 7 milliards de barils, l’Angola est le pays à avoir ces dernières années le plus de succès dans le domaine de l’exploration pétrolière. Quatre raisons obligent les entreprises pétrolières à donner de l’importance à ce pays :

  1. la qualité de la matière première ;

  2. l’importance des réserves exploitables (12 milliards de barils dont plus de la moitié en eaux profondes ;

  3. la « proximité » géographique avec l’Occident et la facilité du transport du brut ;

  4. la malléabilité des dirigeants de l’Angola, un pays classé parmi les plus corrompus du monde.

En 2004, le contrat initial d’exploitation pétrolière concédé par l’Administration coloniale portugaise à la société Gulf Oil Co., une filiale de Chevron-Texaco, arrivant à expiration, a été prolongé pour une période supplémentaire de 30 ans.
Malgré les énormes revenus tirés de l'exploitation du pétrole au Cabinda et en Angola, le peuple vit dans la misère (vidéo 5).

Petroleo, pobreza e miséria em Angola (Vidéo 6)
Petroleo, pobreza e miséria em Angola (Vidéo 7)
A maldição do petroleo na Africa (vidéo
Má governação em Angola (Vidéo 9)

Cabinda est aussi réputé pour ses plantes aphrodisiaques. L'espèce la plus connue est “Pau de Cabinda” (vidéo 10). On raconte même que l'amiral rouge portugais, à l'époque Haut-commissaire en Angola n'a pas hésité à tester les vertues de cette plante.

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Que pensez-vous après lecture de cet article de l'attitude des autorités coloniales vis-à-vis du Cabinda ?

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